Grande commode Italienne, 2e moitié du XVIIIe siècle

Italie (Piémont, région de Turin)

A quatre rangs de tiroirs, galbée, laquée verte en bois sculpté et mouluré, les tiroirs, les montants terminés par des enroulements et les côtés sont ornés de filets et de riches motifs d’agrafes rocailles et de feuillages en bois doré.

Plateau de marbre escalettes alpha ceint d’une moulure en bois.

Le goût pour les meubles peints se répand en Italie , principalement au XVIIIe siècle. :

Après la signature du traité de paix d’Aix-la-Chapelle le 18 octobre 1748, mettant fin à la guerre de la Succession d’Autriche, le pays entre dans une période de tranquillité et de prospérité.  L’Italie est alors influencée par les productions artistiques hollandaises, anglaises ou encore françaises qu’elle transpose avec créativité.

Pendant tout le siècle, le Piémont et la Vénétie, principalement, diffusent des meubles peints.

André-Jacob Roubo, menuisier et ébéniste français, définit au XVIIIe siècle ce meuble, intermédiaire entre la commode et le meuble à hauteur d’appui.:

« Quand les commodes ont plus de trois rangs de tiroirs sur la hauteur, elles prennent alors le nom de garde-robes et ont quelques-fois trois pieds de hauteur. »

Ce type de meuble raffiné est devenu aujourd’hui très rare, comme le souligne Nicole de Reynies, conservateur du patrimoine à l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France dans son ouvrage "Mobilier domestique, vocabulaire typologique".

Bibliographie :

-ROUBO (André-Jacob), L’art du menuisier, Paris, Saillant et Nyon, 1769-1770, p.753.

-REYNIES (Nicole de), Mobilier domestique, vocabulaire typologique, Ed. du Patrimoine, 2020, p.504

-VIALE  (Vittorio), Mostra del Barocco Piemontese, Vol. III, Turin avril 1964